Didi B, de son nom à l’état civil Bassa Zérehoué Diyilem, est né le 3 avril 1992 dans le village de Ki-Yi, à Abidjan. Il est le fils d’un pianiste, comédien et arrangeur, Abou Bassa Bomou, et d’une danseuse et chorégraphe du Ki Yi M’Bock, Pehoula Zéréhoué. Il commence sa carrière musicale à trois ans, en apparaissant dans le clip Death Society du chanteur ivoirien Meiway.
En 2009, il forme le groupe de rap Kiff No Beat avec Black K, Eljay, Elow’n et Joochar. Le groupe se fait connaître par son style original, mêlant hip-hop, rap, pop, rock et électro. En 2013, le groupe remporte le prix de la meilleure équipe de rap aux Awards du Coupé Décalé. En 2018, le groupe se sépare et Didi B se lance dans une carrière solo qui fait très vite le hisser au sommet de son art.
Didi B se distingue par son flow, sa technique et son écriture. Il aborde des thèmes variés comme l’amour, la réussite, la société, la politique, etc. Il collabore avec de nombreux artistes, notamment Booba, Kaaris, Niska, Dadju, Vegedream, etc. Il est considéré comme l’un des rappeurs les plus influents de Côte d’Ivoire et d’Afrique selon l’actualité people.
Il a sorti plusieurs singles à succès, comme Mojaveli, Assinie, En haut, etc. Il a également sorti deux albums solo : L’homme de fer en 2020 et Le roi du rap ivoirien en 20213. Il a reçu plusieurs récompenses, comme le prix du meilleur rappeur aux Africa Music Awards en 2019, le prix du meilleur artiste masculin aux WatsUp TV Africa Music Video Awards en 2020, le prix du meilleur album rap aux All Africa Music Awards en 2021. Didi B est marié à Saraï D’hologne, avec qui il est en couple depuis 10 ans. Ils se sont mariés le 8 octobre 2022 après une dot et une demande en mariage en plein concert.
Une musique qui a le vent en poupe
Le rap ivoirien s’est imposé comme une force incontournable sur la scène musicale africaine, porté par des artistes tels que Kiff no Beat, Dibi B, et Suspect 95. Cette ascension fulgurante a non seulement redéfini le paysage musical en Côte d’Ivoire, mais a également contribué à élever le rap ivoirien sur la scène internationale. Dibi B, depuis le début de sa carrière solo, s’est affirmé comme l’un des artistes les plus prometteurs du rap ivoirien. Son flow distinctif, ses paroles percutantes, et sa polyvalence musicale lui ont valu une reconnaissance tant au niveau national qu’international. À travers des collaborations et des projets solos, Dibi B explore différentes facettes du rap, du trap au rap conscient, élargissant ainsi son influence.
Kiff no Beat a joué un rôle crucial dans l’émergence et la vulgarisation du rap en Côte d’Ivoire. Le groupe a su apporter un souffle nouveau au rap ivoirien en fusionnant des influences variées, allant du hip-hop américain au coupé-décalé local. Leurs textes engagés et leur énergie scénique ont captivé un public de plus en plus large, ouvrant la voie à une nouvelle génération d’artistes.
Suspect 95 a aussi émergé comme une figure majeure du rap ivoirien, apportant une dose de fraîcheur et de créativité au genre. Sa constance à maintenir un niveau élevé de qualité musicale et sa capacité à se réinventer ont conquis un large public. Ses paroles, souvent teintées d’humour et de réalisme, résonnent avec la jeunesse ivoirienne, faisant de lui un artiste incontournable.
Au-delà des artistes mentionnés, le rap ivoirien a évolué pour englober une diversité de styles et d’influences. Des artistes tels que Niska, Kaaris, et Gradur ont également eu un impact sur la scène en apportant des éléments du rap français au paysage musical ivoirien.
Les spécificités du rap ivoirien
La scène rap ivoirienne s’est appropriée des thèmes variés tels que les réalités sociales, politiques et culturelles du pays. Cette diversité thématique renforce la pertinence et la profondeur du rap ivoirien, le positionnant comme une forme d’expression artistique riche et engagée. Le rap ivoirien va au-delà de la simple expression musicale ; il est devenu un reflet de la jeunesse ivoirienne contemporaine. Les artistes utilisent leurs paroles pour aborder des questions importantes telles que la vie quotidienne, les aspirations, et les défis auxquels la jeunesse est confrontée. Cette connexion profonde avec le public contribue à renforcer le rôle du rap en tant que porte-voix de la société. Le rap ivoirien va au-delà de la simple expression artistique ; il devient le porte-voix de la jeunesse. Les artistes abordent des thèmes cruciaux tels que les réalités sociales, politiques et culturelles, établissant ainsi un lien profond avec leur public. Cette connexion authentique renforce la pertinence du rap ivoirien en tant que forme d’expression artistique ancrée dans la réalité quotidienne.
Avec une base de fans croissante et une visibilité internationale accrue, le rap ivoirien a un avenir prometteur. Les artistes continuent d’explorer de nouvelles sonorités, de collaborer avec des artistes internationaux, et de repousser les limites créatives du genre. Le rap ivoirien est bien plus qu’un genre musical en vogue ; il représente une voix puissante et authentique qui reflète l’évolution culturelle et sociale de la Côte d’Ivoire.
Avec une base de fans en constante expansion et une reconnaissance internationale croissante, le rap ivoirien semble promis à un avenir des plus brillants. Les artistes continuent d’explorer de nouvelles sonorités, de collaborer avec des talents internationaux et de repousser les frontières créatives du genre. La scène rap ivoirienne, en perpétuelle évolution, demeure un catalyseur essentiel de l’évolution culturelle et sociale en Côte d’Ivoire.
Plus qu’un style, un concept
Le rap ivoire est un genre musical qui mélange le hip hop et les rythmes traditionnels de la Côte d’Ivoire. Il est né dans les années 90, quand des jeunes se sont inspirés des rappeurs américains et français pour exprimer leur réalité sociale et politique. Le rap ivoire se caractérise par l’usage du nouchi, un argot urbain qui reflète la diversité culturelle et linguistique du pays. Le rap ivoire est aussi influencé par le zouglou, un style musical populaire qui utilise l’humour et la satire pour dénoncer les problèmes de la société ivoirienne.
Le rap ivoire a connu plusieurs évolutions au fil du temps. Au début, il était plutôt underground et contestataire, avec des groupes comme Angelo & les Dogbas, qui ont introduit le rap dogba, un rap hardcore et revendicatif. Puis, il s’est ouvert à d’autres influences, comme le reggae, le coupé-décalé, ou le r&b. Le rap ivoire a aussi gagné en popularité et en visibilité, grâce à des rappeurs comme Garba 50, Sans Soi, ou Rage Man, qui ont su adapter le rap au goût du public ivoirien.
Le rap ivoire a également bénéficié de l’apport de la diaspora, avec des rappeurs qui vivent en France ou aux États-Unis. Le rap ivoire est aujourd’hui un genre musical majeur en Côte d’Ivoire, qui aspire à se faire connaître au-delà des frontières du pays. Il est le reflet de la richesse et de la créativité de la culture ivoirienne, mais aussi de ses défis et de ses aspirations. Le rap ivoire est une musique qui parle au peuple, qui fait danser et réfléchir.