Comment faire pour mieux vivre dans le trading ?

Regardez un trader travailler, et vous vous demanderez si tous ces obstacles sont justifiés. Car la pratique est simple. L’activité quotidienne du plus courant des traders, le trader de produits vanilles, repose sur trois piliers : l’information, l’intuition et la technique. Le premier occupe l’essentiel de ses 8 ou 9 écrans. Les systèmes délivrent en continue l’actualité du monde. Le trader est la deuxième personne avertie sur terre après le journaliste lui-même. L’information délivrée n’est presque pas traitée mais délivrée dans sa forme la plus épurée : une succession de dépêches, qui arrivent toutes les 3 secondes en moyenne. 99,9% de cette information est inutile car elle ne concerne pas le trader. L’important est donc de regarder l’écran et savoir trier ce qui est intéressant de ce qui ne l’est pas. Dans cette information il y a aussi des annonces qui tombent à des horaires prévus tels que les résultats d’entreprises ou les statistiques nationales. Et il y a enfin les annonces orales, le plus souvent de choses qui ne sont pas affichées à l’écran, prononcées dans les « boîtes » reliés aux courtiers. Lire l’information est ce qui occupe 45 % du temps de travail.

Une autre part importante de son temps de travail est l’observation du marché et l’intuition. Il s’agit encore d’information, mais celle-là est interprétée à titre personnel par le trader. En observant les prix, leur mouvement, la liquidité du carnet d’ordre, c’est-à-dire l’ensemble des signes qui constituent le «  price action  » le trader se forge une conviction personnelle sur où va probablement le marché. C’est le travail de l’intuition, et cela occupe aussi 45% de son temps de travail. Trouvez plus d’informations sur ce site https://aryatrading.com/

Les 10 % restant sont consacrés au market making , qui est sans doute la partie la moins intéressante et la plus répétitive du métier. Coter des clients consiste à utiliser une spreadsheet Excel équipée des bonnes fonctions qu’on appelle «  pricer  » et qui a été inventée par la recherche quantitative, la calibrer pour qu’elle corresponde au marché et appuyer sur F9 chaque fois qu’un client demande un prix.

Les traders, quel avenir ?

Une évolution récente parallèle et induite par l’importance grandissante des produits exotiques est que l’une des deux fonctions du trader prend peu à peu le pas sur l’autre. La fonction d’ingénieur du risque, celle qui est mécanique et où les raisonnements académiques jouent un rôle important, éjecte de plus en plus la fonction plus intuitive de spéculation. Cette partie du métier est celle qui est risquée, puisqu’elle fait de l’argent sur les mouvements stochastiques du marché. Le « cow-boy trader » cède sa place à l’ingénieur financier, nouveau genre de trader, moins schizophrène que son ancêtre et qui s’éloigne définitivement du personnage d’American Psycho. Ce nouveau trader s’occupe de la part déterministe du marché et partage ses profits avec les équipes de vendeurs, structureurs et chercheurs. L’ancien trader est assertif, possède une excellente intuition, est toujours sûr de ce qu’il veut et a une grande conscience des questions économiques. Le deuxième est bardé de diplômes, travailleur, rigoureux, académique.

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